jeudi 27 août 2009

Notre salut : objet d'espérance et d'émerveillement : 1,3 à 5


Notre salut : objet d’espérance et d’émerveillement

Action de grâce de Pierre pour le salut dont, en Christ, nous sommes l’objet de la part de Dieu :

Elle est adressée au Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Pierre suit la même démarche que Paul. Lorsqu’il s’agit de bénir et de louer Dieu, il remonte à l’instance la plus élevée, celle de qui provient toutes choses.

Il rappelle le motif qui, chez le Père, est à l’origine de cette œuvre de salut dont nous avons été gratifié : Sa grande compassion ou miséricorde. C’est parce que Dieu a écouté ce que Lui inspirait Son grand amour pour nous que, par Jésus-Christ, Il a mis en œuvre le processus de notre salut : Ephés 2,4. Il n’y a dans le salut dont nous sommes l’objet aucune part qui soit le résultat de nos mérites : tout nous vient de Dieu, des initiatives que, dans Sa compassion pour nous, Son amour Lui a inspiré !

Pierre témoigne ensuite du mode opératoire par lequel le salut a été rendu possible pour nous : la régénération, la nouvelle naissance. Jésus l’a en effet déclaré de façon formelle à Nicodème : si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu : Jean 3,3 à 5. L’Evangile que Pierre, l’apôtre des circoncis : Gal 2,8, prêche, est le même que celui de Paul, l’apôtre des paiens : Tite 3,5 à 7.

Pierre nous dit ensuite par quel moyen cette régénération dont nous sommes l’objet a pu se faire : par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts. La nouvelle naissance est le produit de la même puissance qui a été à l’origine de la résurrection de Jésus-Christ. C’est l’Esprit même de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts qui habite désormais en nous : Rom 8,11.

Pierre nous révèle enfin le but, l’objectif que Dieu a en vue pour nous à travers le salut auquel, en Christ, Il a pourvu pour nous. Cet objectif est de faire de nous, comme le dit aussi Paul en Rom 8,17 Ses héritiers, les héritiers de Dieu et les co-héritiers du Christ. L’héritage que Dieu nous a préparé étant le but final et suprême de notre salut, Pierre prend le temps de détailler pour nous ce qu’il nous convient de savoir à son sujet :

L’héritage qui nous est promis doit constituer dans nos cœurs le contenu de notre espérance, ce vers quoi toute l’attente de notre être doit se porter. La foi que nous professons est déviée de son centre si, au lieu d’être fixée sur l’héritage futur qui nous est réservée, elle s’attache à des promesses de bonheur pour cette vie. Tel n’est pas le but de Dieu et la raison de la mort de Jésus pour nous. La seule espérance, celle qui a le pouvoir de vivifier notre foi, l’espérance vivante est celle qui toute entière nous amène à porter nos regards sur l’héritage éternel que Dieu, en Christ, a préparé pour nous dans Son royaume : Rom 8,23 à 25.

L’héritage qui nous est promis est un héritage impérissable, sans souillure, inaltérable. Il est, comme le dit Jésus, un trésor qui, parce qu’il se trouve dans le ciel, ne peut être dérobé, ni corrompu, dévalué ou détruit par le temps : Mat 6,19 à 21

Dans l’attente de sa possession qui est certaine, Dieu nous réservant Lui-même l’héritage auquel nous sommes destinés, Pierre nous dit que, Dieu met ici-bas toute Sa puissance au service de notre protection. Après avoir en Jésus-Christ payé un si grand prix pour que nous soyons sauvés, il n’est pas question dans la pensée de Dieu que quoi ou qui que ce soit nous en ravisse le bénéfice. Les combats que nous auront à livrer seront certes forts et nombreux, mais, en Christ, Dieu s’y engage : nul ne peux à la fois nous ravir de Sa main et nous séparer de Son amour : Jean 10,28 à 29 ; Rom 8,31 à 39.

Pierre termine sa revue en détail de l’espérance que représente pour nous l’héritage qui, en Christ, nous est réservé par le Père dans les cieux, en nous rappelant :

- le mode par lequel l’espérance qui nous habite peut vivre dans nos cœurs : ce mode est celui de la foi seule, foi qui est, selon la définition qu’en donne l’auteur de l’épître aux hébreux, l’assurance des choses que l’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas : Hébr 11,1. Toute notre espérance est dans une promesse. Or, la foi seule est capable de s’emparer d’une promesse, et de faire que celui qui croit puisse se l’approprier.

- dans quel temps ce salut qui est l’objet de notre espérance se réalisera : les derniers temps.

Béni soit Dieu pour la puissance qu’Il met en œuvre pour, jusqu’à ce temps, soutenir la foi de Ses élus afin qu’elle ne défaille point !

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