jeudi 1 octobre 2009

1 Pierre 5,1 à 4 : paroles aux anciens

Parole aux anciens




Si la conduite des chrétiens est au cœur du témoignage qu’ils sont appelés à rendre à leur Seigneur dans le monde : 1,16-17 ; 2,12 ; 3,2.16, Pierre, en s’adressant ici aux anciens, leur montre qu’ils sont, en tant que responsables de l’église, les premiers concernés par cette exigence. Etant ancien lui-même, Pierre est tout qualifié pour leur prodiguer ses instructions à ce sujet. Ecrites avec d’autres mots, les instructions que donne ici Pierre ne diffèrent pas sur le fond de celles qu’a donné Paul dans ses lettres : Tite 1,5 à 9 ; 1 Tim 3,1 à 7. Pierre comme Paul affirment sans ambages que les anciens doivent se concevoir comme les modèles du troupeau. Ils doivent donc, en terme de conduite et de comportement, être trouvés irréprochables, car c’est sur eux que la communauté va, pour les imiter (c’est le sens d’être modèle), porter ses regards.



Qu’est ce, pour un ancien, d’être un modèle pour le troupeau de Dieu. C’est



- d’abord d’être animé et habité par une juste motivation : v 2. C’est de tout cœur, et non comme contraint et forcé, que l’ancien doit assumer sa tâche envers ceux qui lui sont confiés Il est impossible pour l’ancien de pouvoir réellement se donner à la tâche qui lui est donnée de veiller sur les autres et de prendre soin d’eux, s’il ne le fait pas de tout cœur. L’amour qu’il a pour le troupeau de Dieu est la condition première du bon exercice de la tâche qui attend l’ancien.



- l’exigence que Pierre place en second, après la motivation, pour qu’un ancien soit un modèle pour les autres, est le désintéressement. L’ancien n’est là ni pour s’enrichir, ni pour s’engraisser aux dépens de ceux de qui il a la charge. Aussi, le verbe qui qualifie le mieux la charge que représente le fait d’être ancien n’est-il pas recevoir, mais se donner. La joie de l’ancien est non pas, comme le font souvent les grands de ce monde, de profiter de sa position pour s’enrichir, mais de voir son troupeau être en bonne santé et prospérer : 3 Jean 2.



- La 3ème exigence donnée par Pierre concerne l’attitude dans laquelle la charge d’ancien doit s’exercer. Si l’ancien est en quelque sorte un chef ou un dirigeant, il ne doit pas l’être comme le sont ceux du monde : cf Mat 20,25. Sa préoccupation première, en tant que berger, doit être non de dominer le troupeau, mais d’être un modèle qu’il peut imiter. Est un vrai chef, comme l’a démontré Jésus, celui que les autres suivent et copient, non celui qui se plaît à commander.



Pierre termine la liste des recommandations qu’il donne aux anciens en leur rappelant que, en tant que bergers, ils sont un jour appelés à rendre compte au maître berger à qui appartient le troupeau de la façon avec laquelle ils l’auront conduit. C’est de Lui que nous devons chercher l’approbation et la récompense pour notre charge, pas des hommes en premier lieu.. Combien cette première d’ailleurs est préférable à la dernière !



Que Dieu par le Saint-Esprit corrige en nous ce qui n’est pas à Sa gloire et pourrait être une occasion de chute pour les plus petits : Mat 18,6.

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