mardi 1 septembre 2009

1 Pierre 1,10 à 12 : Le salut et les prophètes

Le salut et les prophètes


Toujours au sujet du salut, Pierre tient ici à ouvrir une parenthèse historique. S’adressant, comme nous l’avons supposé dans l’introduction, essentiellement à des chrétiens d’origine juive (Pierre est de plus reconnu comme l’apôtre du Christ parmi les circoncis : Gal 2,8), Pierre veut ici confirmer que le salut qu’il prêche, en tant qu’apôtre du Christ, est le même que celui qui a fait l’objet de l’attente des anciens prophètes. La Parole de Dieu étant une, ce que Dieu fait dans le temps ne peut être qu’en droite ligne avec ce qu’Il a dit, promis et commencé de faire dans le passé. Toute la révélation, toutes les œuvres et les promesses de Dieu s’inscrivent dans un même but et suivent une même logique. Cette continuité qui caractérise la Révélation est l’une des preuves parmi les plus fortes de son authenticité, l’un des témoignages les plus forts que la Vérité lui rend.

Les pensées et les arguments développés ici par Pierre sur ce point :

1ère idée : si les apôtres prêchent un salut dont la pièce principale vient d’être posée par le Christ, pour les prophètes, ce salut dont ils avaient eu connaissance par révélation, n’était que de l’ordre de la connaissance anticipée. Aussi, désireux de connaître le temps et l’époque de sa réalisation, toute leur énergie était engagée, dit Pierre, dans la recherche et l’investigation en vue de discerner le moment de sa réalisation. Tandis que les prophètes étaient habités par une vision dont l’accomplissement était à venir, les apôtre délivrent un message sur la base de faits qui se sont accomplis : telle est la seule différence entre les deux catégories de serviteurs.

Seconde idée d’une importance majeure : le même Esprit que celui qui anime les apôtres, l’Esprit de Christ, habitaient les prophètes. Cette affirmation de Pierre est nécessaire pour deux raisons :

La 1ère est qu’il est impossible d’être un témoin du Christ sans l’Esprit de Christ. Ce n’est que parce qu’ils étaient habités par l’Esprit de Christ, qui attestait déjà en eux les souffrances, suivies de la gloire, qui seraient les siennes, que les prophètes pouvaient d’avance, annoncer le salut à venir qui est en Lui.

La seconde est que c’est ici d’abord que se trouve la raison par excellence de l’unité de la Révélation. Toute l’Ecriture, de la première page à la dernière, porte le sceau et la marque de la même inspiration et délivre, par conséquent, le même message. Toute l’Ecriture, parce qu’elle issue, du même Esprit, tend du début à la fin vers la réalisation de la même espérance : Genèse 3,15 ; Apoc 22,20

3ème idée : les prophètes étaient conscients que ce n’était pas en leur temps que le contenu majeur des annonces qu’ils faisaient allait s’accomplir. Prophètes et apôtres travaillent cependant ensemble, car si les premiers ont été les annonceurs de ce qui allait venir, les seconds sont les témoins auprès des peuples de ce que ce qu’avaient dit les premiers s’est maintenant réalisé.

4ème idée : ce message dont les prophètes et les apôtres sont les détenteurs ne suscitent pas seulement leur intérêts à eux, mais encore, dit Pierre, celui des anges. Car le drame du péché, dont l’homme était la cible privilégiée, ne s’est pas joué qu’ici-bas, mais a commencé dans les cieux. De même que les anges ont assisté en direct à la chute de l’homme, ils ont aussi assisté en direct à toute la mise en place, au déroulement et à l’accomplissement de l’œuvre de la rédemption. Paul en témoigne aussi : le salut concerne la réconciliation de l’univers entier : Ephés 1,10.

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