lundi 14 septembre 2009

1 Pierre 2,13 à 25 : respect des autorités

Le respect des autorités


Toujours dans le cadre du témoignage à rendre à Dieu par notre conduite dans ce monde, l’apôtre Pierre formule ici les directives qui concernent les attitudes et le comportement qui doivent être ceux des saints vis-à-vis des autorités :

- sur le plan politique : les chrétiens sont appelés à une double attitude :

A l’égard du pouvoir le plus élevé : le roi (ou le président) : soumission et honneur. Pierre nous en donne la raison. Notre soumission envers les souverains humains n’est pas fonction de leur dignité. Elle relève d’une cause et d’une raison supérieure. C’est à cause du Seigneur, à qui nous ne voulons pas déplaire que nous ne comportons pas comme des rebelles dans ce monde, mais comme des citoyens respectueux de l’ordre. C’est pourquoi, en tant qu’enfants de Dieu, nous devrions être de ceux parmi les premiers à être reconnus comme des éléments de paix et de stabilité pour la société.

Au côté de la soumission, notons que Pierre a ajouté l’honneur, c’est-à-dire la reconnaissance de la dignité de la fonction qu’occupe le souverain. En un temps où, par la libération de l’expression personnelle, beaucoup manifestent ouvertement le mépris envers les autorités qui nous gouvernent et les ridiculisent, nous devons, en tant que chrétiens, être de ceux qui privilégient le respect et l’honneur à leur égard. Tout ce qui est comique n’est pas forcément compatible avec la vie chrétienne : cf Ephés 5,4.

Toute la recommandation de Pierre, notons-le aussi, s’inscrit dans le cadre d’une gouvernance juste, un régime dans lequel la justice et le bien sont défendus (car telle est la mission première des gouvernants), et l’injustice et le mal condamnés. Parce qu’il est d’abord soumis au Seigneur, qui est, Lui, le vrai promoteur du bien et de la justice, c’est toujours à Lui en premier que le chrétien manifestera son allégeance. Aussi peut-il arriver, comme cela s’est produit maintes fois dans l’histoire que, malgré sa volonté de soumission aux autorités, le chrétien soit amené à leur désobéir, celle-ci exigeant de sa part des choses qu'en conscience devant Dieu, il ne peut pratiquer. Bien que conservant le respect envers les personnes, sa fidélité à Dieu fera que, dans ce cas, à cause de la justice, il lui sera légitime de ne pas être soumis : cf Actes 4,18 à 20 ; 23,1 à 5.

Que Dieu nous donne la sagesse de discerner quand il convient de se soumettre et quand, à cause de Lui, il est juste de résister !

- sur le plan social, Pierre encourage les chrétiens employés par des maîtres à la même attitude qu’envers les autorités civiles : la soumission. Les limites de cette soumission, précise ici Pierre peut-être en réponse à des questions qui lui ont été posées à ce sujet ou à l’écoute de certains propos, ne se comprennent pas seulement à l’égard de maîtres bons et conciliants, mais englobent tous les cas de figure, y compris les maîtres exigeant, durs, difficiles, dotés d’un mauvais caractère. Comme il le fait aussi pour la soumission qu’il demande envers les autorités civiles (à cause du Seigneur), l’apôtre donne à ses lecteurs les raisons qui, à ses yeux, justifient cette attitude :

1ère raison : le poids de gloire que représente pour le croyant dans l’éternité la souffrance vécue ici-bas injustement pour le bien. Pierre rappelle que ce qui n’aura pas été reconnu et rétribué à sa juste valeur ici-bas le sera un jour par Dieu. Notre foi dans le triomphe final de la justice est le premier élément qui nous aide ainsi à supporter ici-bas l’injustice.

2ème raison : l’exemple même de Jésus. La Bible nous donne trois raisons d’imiter Jésus : Son humilité et Son esprit de service : Jean 13,1 à 17 ; l’engagement de Son amour pour nous : Ephés 5,2 ; Son attitude dans la souffrance et à l’égard de l’injustice : 1 Pierre 2,21 à 24. Quel est donc cet exemple ? Regardant l’attitude et le comportement de Jésus face à l’injustice dont il a été l’objet, Pierre fait ressortir de l’attitude de Jésus quatre pistes :

- le refus de l’autodéfense : Jésus ne cherchera pas à se justifier
- le refus de l’utilisation des armes de ses ennemis : insulté, il ne rendait pas l’insulte
- le choix du silence
- le choix de s’en remettre à la justice finale de Dieu, le Père !

De l’exemple de Jésus, Pierre tire enfin, en guise de conclusion, un principe pour notre instruction. Si Christ, face à l’injustice dont il était l’objet, a suivi cette voie qui, seule, Lui permettait d’être la victime innocente servant de sacrifice d’expiation pour nos péchés, ce n’est pas seulement pour notre salut qu’Il l’a fait, mais aussi pour que nous-mêmes, morts au péché par notre identification avec Lui, nous vivions pour la justice. En Lui et par Son exemple, nous avons la force de suivre cette voie royale de la foi, voie qui induit l’abandon de toute forme de défense personnelle pour notre justification ! Que Dieu nous donne d’être dans ce domaine si sensible de notre vie Ses imitateurs !

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