samedi 5 septembre 2009

1 Pierre 2,1 à 3 : deux mouvements...

Les mouvements de la vie chrétienne :


Comme la vie physique, la vie spirituelle n’est pas faite d’un seul mouvement, mais de plusieurs. Pierre en mentionne ici quatre parmi les plus nécessaires. Ces mouvements, comme il en est de notre marche physique, ne sont pas à vivre une fois pour toutes. Ils sont, au contraire, les actes et les gestes permanents de la vie et de la marche avec Dieu.

1er mouvement : rejeter


Négatif dans sa forme, le premier mouvement de la vie chrétienne, le rejet, est en fait constructif. Il est en effet impossible de travailler à l’édification de sa vie spirituelle sans faire des choix draconiens. Le rejet de ce qui est nuisible, négatif ou de ce qui accapare inutilement notre énergie est la condition première d’une vie avec Dieu bien orientée. Tout comme le Père, nous sommes appelés constamment à un travail d’émondage de manière à ce que la qualité de notre vie spirituelle se bonifie toujours plus : cf Jean 15,2.


Parmi les nombreuses choses à bannir sans complaisance de notre vie, pierre en cite ici cinq :


- la malfaisance (ou méchanceté), tout ce qui porte de manière évidente la marque du mal pur. Nous n’avons à ce sujet nulle liste à dresser, la loi de Dieu, Sa Parole, notre conscience et le Saint-Esprit étant suffisant pour nous attester ce qu’il convient de mettre sous ce terme.
- la ruse (ou la fraude), la duplicité, tout ce qui ne relève pas de l’honnêteté et de la vérité.
- l’hypocrisie : tout ce qui est faux-semblant, mensonge, dissimulation pour tromper, cacher, nous faire apparaître sous un autre jour que ce que nous sommes ou pensons en réalité
- l’envie : tout ce qui ressort du désir malsain, de la convoitise de la chair, des yeux, du désir d’avoir, de posséder…
- la médisance : tout ce qui dans nos paroles salit les autres, ternit leur image et pousse ceux à qui nous parlons d’eux à se former une opinion négative de leur personne sans que les concernés puissent donner leur version des faits.
Comme Pierre, Paul mentionne aussi dans ses épîtres plusieurs choses qui, parmi les saints, ne devraient ni exister, ni même être nommées : Ephés 5,3-4. Le rejet d’actes et d’attitudes incompatibles avec Dieu et la vie nouvelle qu’Il nous a donné est un des mouvements nécessaires et permanents de la vie chrétienne.

2ème mouvement : aspirez


Comme Paul le mentionne aussi dans son épître aux éphésiens, limiter le mouvement de la vie chrétienne au rejet de ce qui est mauvais est insuffisant. Les mauvais désirs, les mauvaise habitudes, réactions, les mauvais comportements ne peuvent être déracinés en nous que si de nouvelles choses saines, positives, justes et édifiantes se substituent à eux : cf Ephés 4,20 à 5,5.

C’est pourquoi, après rejeter, le 2ème mouvement constructif de la vie chrétienne dont parle Pierre est aspirer ou désirer. Pour nous dire ce à quoi nous devons aspirer et de quelle manière, Pierre utilise une illustration : celle du nouveau-né. Pour l’enfant qui vient de naître, en effet, une seule chose compte : c’est le lait que peux lui donner sa mère. Car c’est là, il le sait, que se trouvent toutes les protéines et les éléments nécessaires à sa croissance et à son développement. Aussi c’est souvent avec une grande insistance, à cor et à cris, que le bébé, qui ne connaît pourtant pas grand chose de la vie, réclame cette nourriture qu’il sait lui être nécessaire et vitale. Et, au contact du sein nourricier de sa mère, c’est goulûment qu’il l’attrape et le tête pour s’abreuver du précieux liquide qui le fait vivre.

Comme le lait pour l’enfant nouveau-né, Dieu a préparé pour chacun de nous une nourriture pleine de vitamines, suffisante en elle-même pour répondre à tous nos besoins liés à notre croissance. Cette nourriture est le lait de Sa Parole, lait qui, comme il en est pour celui de la mère, vient de Lui, de l’intérieur même de son être. S’il peut arriver qu’une mère manque de lait, ou que celui-ci soit de mauvaise qualité, nous n’avons pas à craindre une pareille surprise de la part de Dieu. Sa Parole est abondante et toujours nutritive.

La question qui se pose pour nous est cependant celle-ci : sommes-nous, comme l’enfant nouveau-né assoiffée de celle-ci. ? Ressentons-nous le manque, des carences lorsque nous en sommes privés trop longtemps. C’est plusieurs fois par jour (et même par nuit ! ! !) que l’enfant nouveau-né réclame le lait maternel. Que Dieu mette dans nos cœurs par Son Esprit la même aspiration pour le lait de Sa Parole !

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